Par Virgil Benyayer
Dans Le Livre du Courtisan, Baldassare Castiglione évoque une vertu essentielle pour l’homme de cour : la sprezzatura. Il la définit comme une nonchalance feinte, une élégance naturelle qui dissimule l’effort et donne l’impression que tout est facile.
Dans le style, cette attitude se traduit par le négligé chic : une élégance travaillée qui paraît spontanée. On pense par exemple à Marcello Mastroianni, incarnation parfaite de ce charme nonchalant.
Transposée au monde des affaires, la sprezzatura devient un complément d’âme dans la relation client. Ce n’est plus seulement de la vente, mais un art subtil qui dépasse le cadre transactionnel.
Concrètement, cela se traduit par :
1. L’attention particulière
Un accueil d’excellence, un mot sincère pour un anniversaire ou une promotion, la célébration d’un projet… Des gestes simples qui marquent durablement, tout en restant professionnels.
2. Le geste commercial juste
Une remise adaptée, un upgrade pertinent, une extension de garantie, ou encore un service offert. L’important : que ce geste fasse sens pour le client et valorise la relation.
3. L’anticipation plutôt que la réaction
Au lieu de répondre uniquement aux demandes, le commercial proactif anticipe les besoins :
Autant d’actions qui transforment le commercial en véritable conseil, éclairant son client avec pertinence.
Appliquée à la vente, la sprezzatura permet de :
D’un point de vue business, la sprezzatura designe ce complément d’âme que vous apportez à un client ou partenaire.
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