Par Virgil Benyayer
Selon McKinsey (2025), 92 % des entreprises prévoient d’augmenter leurs investissements dans l’IA au cours des trois prochaines années. Pourtant, seules 1 % se considèrent matures dans leur usage.
Pourquoi un tel écart entre ambitions et résultats ?
Parce que l’IA est souvent intégrée comme un outil technique, pas comme un levier stratégique.
Parce qu’elle est appliquée sur des organisations complexes et inefficaces, où elle ne fait qu’amplifier les dysfonctionnements.
Résultat : des projets qui consomment des ressources mais n’apportent pas de création de valeur durable.
Comme le souligne Dr Elea Wurth (Deloitte Asie-Pacifique) :
« Alors que la mise en œuvre s’accélère, c’est la confiance, et pas seulement la technologie, qui apparaît comme le véritable facteur de différenciation. »
Les entreprises dotées d’une gouvernance plus mature en matière d’IA affichent :
une adoption supérieure de 28 % par leurs collaborateurs,
et une croissance de chiffre d’affaires supérieure de près de 5 %.
La technologie ne suffit pas : c’est le cadre de décision, les arbitrages lucides et la confiance dans la gouvernance qui font la différence.
L’IA met à l’épreuve la capacité des entreprises à :
simplifier leurs processus,
aligner leurs décisions stratégiques,
assumer une vision structurée et partagée.
Sans cette gouvernance claire, même la meilleure technologie reste stérile.
Avec elle, l’IA devient un amplificateur puissant des leviers de croissance et d’innovation.
L’IA ne changera rien à une entreprise si elle ne transforme pas sa manière de décider, de s’organiser et de se projeter.
Ce n’est pas la stack technologique qui fera la différence, mais la capacité à assumer une vision claire et cohérente.
En d’autres termes : l’IA mettra votre gouvernance à l’épreuve. Ce qui comptera, c’est votre aptitude à en tirer confiance, alignement et sens.
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